Magnifique année !
Une page se tourne, mais l’aventure continue !
Il y a un an, nous décidions un peu sur un coup de tête de partir vivre d’une façon différente, en voyageant tout en travaillant, avec nos 3 enfants.
Petit rappel sur notre famille :

Sven, le papa, qui n’a pas arrêté de travailler, toujours à distance, comme il le fait depuis plus de 3 ans depuis la maison, mais cette fois-ci, son bureau a pris des allures parfois tropicales, parfois minimalistes, et toujours atypiques. Il est resté sur un rythme plutôt soutenu. Certains m’ont posé plusieurs fois la question, nous vivons principalement grâce à ses revenus. Il a dû jongler avec son emploi du temps et les enfants, tout en profitant de notre vie particulière.
Moi, Katy, la maman et celle qui partage nos aventures. J’ai posé une année sabbatique, (11 mois exactement) qui a pris fin en Mars et que j’ai renouvelée pour une année sabbatique pour création d’entreprise. Je faisais de la gestion de projet et du conseil en organisation dans une grosse entreprise internationale. Je n’en pouvais plus de la routine épuisante et de ne pas profiter des enfants. La vie que nous avions ne correspondait pas du tout à ma vision et à mes valeurs.
Sven et moi avons vécu un an et demi à Dublin il y a plus de 10 ans. Nous avions toujours eu envie de repartir à l’étranger ou en tour du monde, mais nous n’envisagions pas cela maintenant.
Nos enfants :
Mael, 8 ans au moment du départ, un garçon adorable, très curieux et très facile à vivre depuis la naissance, mais assez timide et pas sûr de lui. Il avait accueilli notre projet avec grande joie, car très curieux du monde.
Théo, 4 ans au moment du départ, un petit garçon plein de vie, très entier, et très attachant. Il croque la vie à pleine dent et veut tout essayer, goûter, toucher… Lui aussi avait bien accueilli le projet, mais probablement sans vraiment savoir ce que cela voulait dire.
Agathe, 2 ans au moment du départ, une petite fille aussi pleine de vie, très déterminée, qui veut tout faire toute seule, mais aussi très frustrée de ne pas tout réussir. C’est aussi le petit clown de la famille et elle adore faire rigoler tout le monde.
Alors, qu’avons-nous fait pendant 12 mois ?
Nous sommes partis en Juin 2018, avec 5 Allers simples pour Singapour, 3 gros bagages et 4 petits sac à dos, contenant environ 80kg.

Voici un résumé de notre parcours :
1 semaine à Singapour (29 Juin – 5 Juillet)
37 jours en Malaisie (5 Juillet – 11 Août)
17 Jours en Thaïlande (11 Août – 28 Août) – nous avions envie de rester plus longtemps, mais ce n’était pas du tout la bonne saison et nous nous sommes dit que nous reviendrons
29 Jours à Bali (28 Août – 26 Septembre)
12 Jours au Cambodge à Siem reap (26 Septembre – 8 Octobre)
51 jours à Bali (8 Octobre – 28 Novembre)
Presque 3 mois en Australie (28 Novembre – 26 Février)
1 mois au Japon (26 Février – 27 Mars)
27 jours à Taïwan (27 Mars – 23 Avril)
Durée indéterminée au Vietnam (Arrivée le 23 Avril)
Et depuis le début de l’écriture de mon article : France depuis le 28 Juin (1 an jour pour jour après notre départ) pour quelques semaines avant un retour au Vietnam.
Nous n’avions aucun itinéraire en tête, juste une pseudo liste de quelques pays par lesquels nous voulions passés, et nous avons construit notre parcours au fil de l’eau, principalement en fonction de nos envies et des prix des billets d’avion.
Nous avions juste nos billets d’avion et réservé un logement pendant une semaine à Singapour avions projeté d’aller en Malaisie ensuite.
Une fois dans un pays ou dans une ville, nous construisions notre itinéraire et nos activités en fonction des guides, pour Sven et des réseaux sociaux et des blogs pour moi.
J’avoue que sans l’information ultra-riche que j’ai pu trouver sur le web, notre voyage n’aurait rien eu à voir ! J’en profite pour remercier tous les gens qui partagent leur retours d’expérience, surtout sur mes 2 channels préférés : famille autour du monde 2018-2019 (qui devrait être renommé sous peu) et Les familles autour du monde.
Quel a été notre rythme ?

Nous n’avions aucune idée du rythme à avoir, c’est-à-dire du nombre de jours que nous resterions dans chaque logement. Nous avons mis quelques semaines à comprendre que le rythme est vraiment propre à chaque famille et aussi à trouver le nôtre, qui a évolué au cours de notre voyage.
Je m’étais inscrite avant de partir, sur les groupes facebook tourdumondiste et j’avoue qu’au début de notre voyage, j’ai essuyé quelques frustrations quant à notre rythme vs celui des « tourdumondistes ».
Une fois assimilé le fait que chaque voyage est différent, j’ai pu plus profiter, et l’envie et la frustration rencontrées en lisant les publications des autres a évolué en rêve et accueil de leur partage.
Nous avons passé en moyenne 1 semaine dans chaque destination, ce qui est un rythme plutôt soutenu (surtout pour une famille digital nomade). A Taïwan, lorsque Sven a pris quelques jours de vacances, nous avons voyagé en mode road-trip et passé parfois 2 nuits à chaque endroit, mais ce rythme était vraiment fatiguant pour tout le monde. Aussi, le maximum que nous ayons passé dans un logement est 2 semaines.
Je ne regrette en rien ce choix, même s’il était épuisant de temps en temps, car nous projetions d’avoir ce rythme 1 an maximum. Malgré tout, si nous devions continuer et passer dans le monde des familles digital nomades, nous nous poserions sûrement 2 mois à chaque endroit. Cela permet de trouver des activités aux enfants, de rencontrer plus de monde, d’avoir quelques repères, d’économiser sur le logement…
Quels ont été nos types de logements?

Nous avons essayé de privilégier les locations (via Airbnb) avec cuisine et 2 chambres minimum. Sven travaillant, nos journées n’étaient pas faites que de visites ou encore de farnienté tous ensemble. Nous ne pouvions non plus nous permettre des restaurants ou du street food à tous les repas, du fait de l’attente ou de la longueur des repas pour plusieurs raisons : Sven ne pouvait pas prendre 2h tous les jours pour sa pause déjeuner, je ne pouvais pas aller au restaurant toute seule avec les 3 et nos enfants étant jeunes, ce n’est pas évident de gérer l’attente à tous les repas. De plus, il n’est pas tout le temps évident de leur trouver un repas qui leur convient. Et « last but not least », notre budget était aussi limité, même si dans certains pays, il est parfois plus économique d’aller au resto que de se faire à manger.
Dans certains pays, comme à Taïwan, il était difficile, voire impossible de trouver des locations du type Airbnb. Dans ces cas-là, nous avons logé principalement dans des hôtels (je vous ajoute d’ailleurs mon lien de parrainage booking avec lequel vous avez 10%)
Nous avons aussi passé plus de 30 jours en « Home Exchange », un super concept pour voyager vraiment pas cher (mon lien de parrainage 😊).
Les espaces étaient souvent grands, et nous pouvions partagés avec nos hôtes qui n’étaient jamais loin.
Nous avons aussi choisi de vivre une expérience de volontariat, lorsque nous étions à Bali. Nous aurions aimé avoir ce genre d’expériences plus souvent, mais notre style de vie (Sven travaillant) n’était malheureusement pas approprié.
Gestion des frustrations

Justement, quelles sont les choses que nous aurions aimées faire mais qui n’était pas possible du fait de notre façon de voyager ?
- Faire plus de Workaway, comme je le disais ci-dessus. C’est-à-dire des expériences auprès de locaux. L’idée est d’être logé et parfois nourri, en échange de services. Il y a plusieurs sites qui existent sur lesquels on peut trouver ce genre d’expériences dans le monde entier (https://www.workaway.info/, https://www.helpx.net/, ou encore https://www.wwoof.fr/)
C’est à mon sens et d’après ce que j’ai pu lire des retours des familles une chouette expérience.
- J’ai mis quelques mois à ne plus me dire à chaque coin de rue « tiens, si nous étions juste Sven et moi, on irait là, ou on mangerait là, ou on irait boire un coup ici, ou on s’arrêterait dans cette boutique, ou on visiterait ça et ça ». C’était assez difficile au début de faire des croix sur des lieux ou des activités, mais tout doucement, je me suis rendue compte que je n’y pensais plus.
- Aussi, il y a des endroits que nous n’avons pas visités car Sven travaillait et que je ne pouvais visiter seule avec les enfants (ou seule).
- J’aurais aimé avoir plus de temps (par ex pour une activité) avec l’un ou l’autre de mes enfants, mais c’était souvent compliqué.
- Le fait que les enfants soient jeunes a aussi été un frein à quelques activités partagées par les tourdumondiste que j’aurai aimées faire. Nous avons dû parfois (souvent) renoncer à certaines d’elles car ça aurait épuisé les enfants et donc nous n’aurions pas profité à fond.
- Mael aussi a dû gérer pas mal de frustrations car il aurait pu (et au envie de) faire certaines activités que nous avons choisies de ne pas faire du fait de l’âge de son frère et sa sœur.
- Mael (principalement) a manqué de copains et aurait aimé faire plus de rencontres (moi aussi d’ailleurs).
Je trouve que la gestion des frustrations a été notre principal travail et je suis très fière de notre parcours cette année.
Une fois qu’on a accepté qu’on ne fera pas tout, qu’on ne verra pas tout, et que chacun a son rythme, cette expérience est un vrai bonheur.
Il faut faire des choix et j’ai aussi appris que le bon choix est toujours celui qu’on fait ; il suffit de se focaliser sur le positif.
J’ai appris à aussi à beaucoup m’écouter, vivre pleinement le moment présent et voir du positif dans toutes les situations (parfois avec un peu de travail, mais ça devient vite une façon de vivre).
Nos Coups de cœur et ce qu’on a aimé pendant cette année

Nous avons eu beaucoup de coup de cœur en terme de destination, mais je n’ai pas plus l’envie d’en parler aujourd’hui, surtout qu’ils sont en général assez personnels, ils dépendent aussi de très nombreux facteurs. (Je prends un exemple : j’ai adoré Bali surtout car la population a su garder son identité malgré le flot de touristes mais certains n’aiment pas du tout (ils s’attendent certainement trop à une vitrine où rien n’a évolué)).
Nous aurions aimé poser nos valises quelques années en Australie, mais l’Australie n’a pas voulu de nous 🙂 (nous n’aurions pas obtenu de visa).
J’ai adoré vivre dans des logements différents toutes les semaines, ou plutôt, j’ai adoré découvrir de nouveaux logements, prendre mes marques, prendre des idées pour chez nous… Les enfants étaient ravis de découvrir leurs nouvelles chambres, encore plus quand il y avait quelques livres ou jouets.
Notre maison préférée reste celle d’Irène à Noosa, au Nord de Brisbane (Permaculture, poules, ruches, récup … et une hôte super. Nous y avons même délogé un Python Carpet 😉 ))
J’ai adoré m’extasier dans de nouvelles villes, ou devant de nouveaux paysages, prendre tout ce qu’il y avait à donner en terme d’émotion.
J’ai adoré aussi gérer ma petite famille à travers « le monde » (réduit à l’Asie et l’Australie), adoré leur trouver des activités sympas, des logements tranquilles…
J’ai aussi adoré observer mes enfants évoluer, vivre à fond cette année, les observer échanger, malgré les chamailleries. J’ai adoré les voir prendre confiance en eux (surtout Mael) et découvrir le monde.
J’ai adoré mes longues discussions avec Mael et débattre de sujets qui nous animent tous les 2.
J’ai adoré nous sentir super bien dans certains logements et refaire notre petite vie, reprendre des petites habitudes et rituels, même pour une semaine (comme par ex regarder une petite série en amoureux avec un verre de vin une fois que les enfants étaient couchés).
J’ai adoré sortir de ma zone de confort et voir que je pouvais faire plein de choses, me débrouiller en toute circonstance.
J’ai aussi adoré Internet cette année ! ça a simplifié ma vie à un point inimaginable : trouver des logements, bien sûr, des activités aussi, mais surtout me localiser dans les villes, trouver comment aller à certains endroits avec les transports en commun, faire participer les enfants pour aller d’un point A à un point B, etc…
J’ai adoré partager sur notre mode de vie « zéro-déchet », sensibiliser mon entourage, éveiller les consciences, faire évoluer les avis, en parler avec les locaux, découvrir tout ce qui est fait en terme de protection de la planète, participer aux ramassages et en faire de nous-mêmes, faire des découvertes dans ce sens … Aussi, en terme de bilan, nous pouvons être très fiers de ne pratiquement pas avoir consommé de bouteilles d’eau.
Ce que j’ai le moins aimé :

Refaire les bagages toutes les semaines et vivre parfois « dans » mon sac à dos.
Ne pas avoir de répit ou de moments seuls et en couple (même si on s’y habitue drôlement).
Etre 24h/24h 7j/7j en famille, et donc devoir gérer tout le temps quelque chose.
Gérer les conflits des enfants.
Faire l’école à Mael. L’école, toute une histoire en nomadiste ! Toutes les familles vous le diront. Il faut la plupart du temps avoir une patience à toute épreuve.
Gérer le désarroi et la colère des enfants tristes et énervés quand ils étaient pris en photo ou qu’on les filmait.
Et j’allais oublier : j’ai eu des moments de doutes au bout de 6/8 mois environ et je n’avais qu’une envie, c’était de rentrer chez moi ! En plus, Théo réclamait beaucoup la maison à cette période là et ça n’aidait pas. Heureusement, avec le support de Sven et en discutant sur les groupes, on est arrivé à surmonter cette étape classique de voyageurs.
Ce que j’ai appris
La Positiv’ attitude

Etre positif et trouver du positif dans les pires des situations, c’est la clé de ce genre de voyage à mon sens.
Il arrive régulièrement qu’on soit déçu par une destination et il vaut mieux se focaliser sur le positif plutôt que de « ronger son frein » et se plaindre.
Aussi, j’ai appris à accepter mes choix, quels qu’ils soient. J’avais tendance (et je ne dis pas que j’en suis guérie) à regarder l’herbe du voisin et de la trouver plus verte. Ou encore (je suis Taureau, ce n’est pas pour rien), j’avais tendance à analyser tous les détails des différents choix qui s’offraient à moi, et avoir du mal à prendre une décision, et même une fois la décision prise, j’avais tendance à encore et encore ressasser pour m’assurer d’avoir fait le bon choix. J’en suis presque guérie et accepte beaucoup plus facilement mes choix.
Et surtout, j’ai appris à prendre le temps. Oui oui, facile à dire quand on n’a pas d’emploi du temps. Mais pas si facile que ça quand on est hyper actif comme je l’étais. Prendre le temps de se poser, d’observer, de se recentrer sur ce qu’on ressent à l’instant t, de se recentrer aussi sur les vrais objectifs, c’est un long apprentissage.
Bien sûr, je ne vis pas dans un monde de Bisounours ! Je pète aussi les plombs, râle sur les enfants qui m’énervent, ai des réactions déplacées et injustifiées …
Mais une chose est sûre, c’est que j’AIME ma nouvelle vie !
Alors, pour ceux qui hésitent à changer de vie, sautez le pas et foncez ! Suivez vos envies et vous ne le regrettez pas !